Chaque dirigeant connaît la valeur de ses machines, de ses bâtiments ou de son fichier client.
Mais peu savent évaluer — ou même visualiser — leur patrimoine numérique. Et pourtant, c’est aujourd’hui un actif stratégique : il génère de la valeur, il coûte cher, et il engage la responsabilité de l’entreprise.
Ce patrimoine ne se limite pas à “l’informatique” : Il englobe les données, les accès, les contrats, les outils, les licences et les processus numériques. La bonne nouvelle ? Comme tout actif, il peut se piloter, valoriser et sécuriser.
Sommaire
1. Pourquoi parler de “Patrimoine numérique” ?
Parce que le numérique n’est plus un support, c’est une composante du capital de l’entreprise.
Chaque jour, votre activité produit, consomme et dépend d’éléments immatériels qui ont une valeur économique, juridique et stratégique. Ce sont vos nouveaux “actifs invisibles”.
a) Un capital réel, mais souvent non reconnu
Les dirigeants de PME connaissent la valeur de leurs bâtiments, de leurs machines ou de leur stock.
Mais qu’en est-il de leurs données, de leurs accès cloud, de leurs licences ou de leurs sauvegardes ?
Ces actifs numériques ont pourtant :
- Une valeur marchande (un fichier client vaut de l’argent),
- Une valeur d’usage (les outils conditionnent la productivité),
- Et une valeur de risque (une perte de données ou une dépendance technique peuvent coûter très cher).
Ne pas les reconnaître comme tels, c’est sous-estimer une part essentielle de la valeur de l’entreprise.
b) Une dépendance croissante à des actifs immatériels
Aujourd’hui, le fonctionnement de la PME repose très souvent sur :
- Des données hébergées à l’extérieur (ERP, CRM, facturation, messagerie, drive, etc.),
- Des outils en abonnement (SaaS, cloud, licences utilisateurs),
- Et une chaîne d’interdépendances techniques (prestataires, hébergeurs, intégrateurs, API).
Autrement dit, votre production, votre relation client et même votre trésorerie dépendent d’éléments que vous ne possédez plus physiquement.
Cela ne pose pas de problème… à condition de savoir qui en est responsable, où se trouvent les données et comment les récupérer le cas échéant (on a déjà parlé de réversibilité).
c) Un enjeu de maîtrise et de transmission
Lorsqu’un DAF ou un expert-comptable prépare un bilan, il sait retrouver chaque actif matériel. Mais si demain votre DSI quitte l’entreprise, pourrait-on reconstituer le système d’information sans lui ?
Saurait-on dire :
- Quels outils sont utilisés et par qui ?
- Quelles données sont critiques ?
- Quels sont les contrats actifs, les sauvegardes, les accès, les mots de passe ?
Le patrimoine numérique doit être documenté et transmissible, comme tout autre actif stratégique.
C’est ce qui garantit la continuité de l’entreprise, et non plus seulement la continuité informatique.
Et là aussi, vous devez l'exiger de vos prestataires informatiques.
d) Un sujet directement lié à la valeur de l’entreprise
En cas de cession, de levée de fonds ou d’audit, les investisseurs ne se contentent plus du bilan comptable. Ils veulent comprendre la maturité numérique :
- Le niveau de dépendance à certains prestataires,
- La maîtrise de la donnée,
- La capacité à redémarrer en cas d’incident,
- La conformité RGPD et la cybersécurité.
Un patrimoine numérique bien structuré devient alors un argument de valorisation. À l’inverse, une organisation “floue” sur son SI peut devenir un frein ou un risque pour un repreneur.
Et je sais de quoi je parle, je fais 5 à 6 audits d'acquisition par an chez GO DSI.
Parler de patrimoine numérique, c’est reconnaître que l’informatique n’est plus un poste de dépense mais une composante du capital de l’entreprise. Ce patrimoine mérite d’être inventorié, gouverné et protégé, au même titre que les autres actifs stratégiques.
2. L’actif numérique : Une valeur qu’il faut piloter
Un actif, par définition, possède une valeur, se déprécie avec le temps et demande à être entretenu.
Votre système d’information n’échappe pas à cette logique. Chaque outil, chaque donnée, chaque licence fait partie d’un ensemble qu’il faut administrer, suivre et faire évoluer.
a) De la dépense au pilotage
Pendant longtemps, l’informatique a été vue comme un centre de coût : Des PC, des serveurs, des abonnements… Mais avec la généralisation du cloud, des outils SaaS et des interconnexions, le SI est devenu le moteur invisible de la performance.
Une PME qui maîtrise ses flux numériques gagne :
- En productivité (moins de temps perdu à chercher l’information),
- En fiabilité (moins d’incidents ou d’erreurs),
- En agilité (capacité à intégrer un nouvel outil ou un nouveau site),
- Et en résilience (capacité à redémarrer rapidement après un incident).
L’enjeu n’est donc plus de “réparer quand ça casse”, mais de piloter en continu pour anticiper et optimiser.
b) Ce que veut dire “piloter” concrètement
Piloter son actif numérique, c’est avoir :
- Une vision globale : Savoir ce qu’on possède, où cela se trouve et à quoi cela sert.
- Des indicateurs de suivi : Coûts, disponibilité, incidents, utilisateurs, sécurité.
- Des décisions éclairées : Arbitrer les priorités, les investissements et les risques.
Autrement dit, c’est passer de la logique “technique” à la logique de gouvernance.
On ne parle plus de serveurs, de versions ou de sauvegardes — mais de continuité, de valeur et de performance.
c) Les risques d’un actif non piloté
Ne pas piloter son patrimoine numérique, c’est accepter de naviguer à vue. Les signaux d’alerte sont souvent les mêmes :
- Des abonnements et licences qui se cumulent sans cohérence.
- Des données dupliquées ou dispersées entre outils et sites.
- Une dépendance à un prestataire unique “qui sait tout”.
- Une absence de plan clair en cas de panne ou de cyberattaque.
- Des projets informatiques menés sans vision d’ensemble.
Ces dérives se traduisent toujours, tôt ou tard, par des pertes de temps, des surcoûts, ou un blocage stratégique.
d) Les leviers pour piloter efficacement
- Centraliser les informations clés : Créer une cartographie du SI (outils, flux, prestataires).
- Mettre en place un tableau de bord IT : Budget, sécurité, disponibilité, incidents, projets.
- Définir des rôles et responsabilités : Qui décide ? qui exécute ? qui contrôle ?
- Planifier les révisions régulières : Contrats, sauvegardes, mises à jour, droits d’accès.
- Intégrer la gouvernance numérique au pilotage global de l’entreprise au même titre que la finance ou la production.
Ce sont les fondations d’un système d’information maîtrisé et durable qui en font un vrai actif géré et non subi.
e) Le regard du DSI
Un DSI ne se contente pas d’acheter des outils ou de gérer des tickets. Il met en place les mécanismes qui transforment un parc technique en patrimoine stratégique :
- Tableaux de bord consolidés,
- Cartographie d’infrastructure,
- Politique de sécurité et de sauvegarde,
- Indicateurs de performance numérique.
En somme, il donne au dirigeant la visibilité nécessaire pour décider, anticiper et investir à bon escient.
3. Comment cartographier simplement son patrimoine numérique
Une fois qu’on a compris que le numérique fait partie du patrimoine de l’entreprise, la question devient :
Mais par où commencer pour le piloter concrètement ?
La réponse est simple : Par un inventaire structuré, mais pragmatique. Pas besoin d’outil complexe ni de projet interminable. Une feuille de calcul bien pensée ou un tableau partagé suffit pour amorcer une cartographie claire et vivante du système d’information. Même si il existe des outils, pas forcément évident à mettre en œuvre.
a) La logique : Voir, comprendre, prioriser
La cartographie n’est pas un plan technique réservé aux informaticiens. C’est un outil de pilotage qui sert à :
- Voir les composants essentiels du SI,
- Comprendre leurs interactions et dépendances,
- Prioriser les actions selon les risques ou les coûts.
Elle doit être lisible par le dirigeant, le DAF, le DSI et les prestataires et chacun doit y trouve sa vision.
b) Les 5 domaines à inventorier en priorité
Pour une PME, le plus simple est de structurer la cartographie autour de cinq axes fondamentaux :
| Domaine | Exemples | Responsable | Objectif |
|---|---|---|---|
| Données | Clients, fournisseurs, RH, finances, production, mails | Dirigeant / DAF | Identifier les référentiels, les lieux de stockage et les sauvegardes |
| Applications | ERP, CRM, M365, Google, outils métiers, site web | DSI / Référent | Lister les licences, versions, coûts et usages réels |
| Infrastructures | Postes, serveurs, réseau, WiFi, sauvegardes, VPN | Prestataire IT | Centraliser la documentation et vérifier la cohérence |
| Accès & identités | Comptes utilisateurs, droits d’accès, MFA, mots de passe | DSI / RH | Formaliser qui a accès à quoi et pourquoi |
| Prestataires & contrats | Cloud, maintenance, hébergeurs, agences web | Dirigeant / DSI | Associer contrat, SLA, contact, échéance et facturation |
C'est en tout cas la démarche que je suis lors de mes diagnostiques initiaux. Ce tableau devient rapidement un outil de pilotage global : Il permet d’avoir une vision consolidée, lisible et actionnable de votre système d’information.
c) Les erreurs à éviter
- Déléguer entièrement la cartographie à un prestataire technique.
➜ Elle doit être construite avec lui, mais pilotée par l’entreprise. - Chercher la perfection.
➜ L’objectif n’est pas d’être exhaustif mais d’avoir un point de départ fiable et à jour. - Oublier de la faire vivre.
➜ La cartographie doit être mise à jour à chaque changement : Outil, contrat, site, utilisateur, etc.
L’important, c’est d’avoir une photographie claire du système d’information au 1er janvier et de la maintenir dans le temps.
d) Les formats possibles
- Tableur partagé (Google Sheets, Excel Online) : simple, collaboratif, parfait pour démarrer.
- Wiki ou espace documentaire (Google Site, Notion, SharePoint) : pour enrichir avec des fiches détaillées, liens et procédures.
- Outils de cartographie SI (Lucidchart, Draw.io, Miro) : utile si tu veux visualiser les flux entre applications.
L’essentiel, c’est que ce support soit compréhensible par les décideurs et pas uniquement par les techniciens.
e) Les bénéfices rapides
Dès la première version, la cartographie apporte :
- De la clarté : Tout est rassemblé, structuré, partagé ;
- De la maîtrise : On identifie les zones de dépendance ou d’obsolescence ;
- Du pouvoir de décision : Le dirigeant sait enfin où concentrer ses efforts et son budget ;
- Du confort : Plus personne ne cherche “où sont les accès” ou “qui gère tel outil”.
4. Quels bénéfices pour le dirigeant ?
Cartographier et piloter son patrimoine numérique n’est pas un exercice technique, c’est une démarche de direction. Elle permet au dirigeant de retrouver ce que le numérique lui avait parfois fait perdre : La visibilité, la maîtrise et la sérénité.
a) Une vision claire et consolidée
Combien de dirigeants savent réellement :
- Quelles données sont critiques,
- Combien d’outils sont utilisés,
- Quels prestataires ont accès à leurs informations,
- Ou ce qu’ils paient chaque mois pour leurs abonnements numériques ?
Dans la plupart des PME, la réponse est floue. Une fois la cartographie en place, tout devient visible :
les applications, les accès, les coûts, les dépendances et les responsabilités. C’est un tableau de bord de votre patrimoine numérique : Lisible, factuel et pilotable.
Vous passez de “je crois que…” à “je sais que…”.Hey there, I have an amazing tooltip !
b) Une meilleure maîtrise des coûts
Sans vision consolidée, les dépenses numériques se fragmentent : Licences en doublon, outils redondants, contrats oubliés, stockage inutile. Le simple fait de dresser l’inventaire permet souvent de réduire immédiatement 10 à 20 % des coûts IT.
Mais au-delà des économies, la vraie valeur est ailleurs :
- Vous investissez au bon endroit,
- Vous arbitrez entre “ce qui sert” et “ce qui encombre”,
- Vous pouvez budgétiser votre informatique comme une fonction stratégique et non comme un poste flou.
Le patrimoine numérique devient un centre de valeur, pas un centre de coût.Hey there, I have an amazing tooltip !c) Une anticipation des risques
Quand tout est cartographié, on identifie vite les zones sensibles :
- Un serveur sans sauvegarde,
- Un accès critique détenu par un seul collaborateur,
- Un prestataire sans contrat clair,
- Un outil clé sans plan de reprise.
Le dirigeant peut alors agir avant la panne : revoir une dépendance, formaliser un contrat, ou planifier une migration. C’est la base d’une véritable résilience numérique : Vous ne subissez plus, vous anticipez.
Gouverner, c’est prévoir — même dans le numérique.Hey there, I have an amazing tooltip !
d) Une prise de décision plus rapide et plus sereine
Un dirigeant bien informé décide mieux. Quand chaque actif numérique est identifié et documenté, les arbitrages deviennent simples :
- Faut-il changer de logiciel ?
- Faut-il internaliser ou externaliser ?
- Faut-il renforcer la sécurité ou investir ailleurs ?
La décision ne se base plus sur un avis isolé ou un argument commercial, mais sur des données tangibles.
Le dirigeant garde la main, sans dépendre d’un “intermédiaire technique”.
e) Une valorisation à long terme
Un système d’information bien documenté et maîtrisé augmente la valeur globale de l’entreprise.
En cas de cession, d’audit ou de levée de fonds, un SI structuré :
- Rassure les investisseurs et partenaires,
- Démontre la maturité de l’organisation,
- Prouve la continuité opérationnelle,
- Et renforce la perception de sérieux.
Le patrimoine numérique devient alors un atout stratégique au même titre qu’une marque ou un savoir-faire.
5. Le rôle du DSI (même à temps partagé)
Un système d’information ne se pilote pas tout seul. Même avec de bons prestataires, il faut une direction d’orchestre, quelqu’un qui relie la technique, le budget, les priorités et la stratégie d’entreprise. C’est exactement le rôle du DSI (Directeur des Systèmes d’Information).
Mais toutes les PME n’ont pas besoin, ni les moyens, d’un DSI à temps plein. C’est là qu’intervient le modèle du DSI à Temps Partagé, un format souple, accessible et parfaitement adapté au tissu des entreprises régionales.
a) Donner de la cohérence
Le DSI ne “fait” pas à la place des prestataires : il coordonne et structure. Il relie entre eux :
- Le dirigeant (qui fixe la vision),
- Les prestataires (qui exécutent),
- Et les utilisateurs (qui subissent ou tirent parti des outils).
Son rôle est d’assurer la cohérence globale : S’assurer que chaque choix technique sert la stratégie de l’entreprise, que les flux soient clairs, les coûts maîtrisés et les responsabilités définies.
b) Transformer la réactivité en pilotage
Sans DSI, l’entreprise avance souvent par réactions : On ajoute un outil, on renouvelle un contrat, on résout un problème. Avec un DSI, même quelques jours par mois, la logique change : On planifie, on mesure, on décide.
Le DSI structure la démarche :
- Inventaire du patrimoine numérique,
- Définition d’indicateurs,
- Priorisation des projets,
- Suivi budgétaire,
- Gestion des risques et de la sécurité.
C’est cette approche méthodique qui permet de transformer un SI subi en un SI maîtrisé.
c) Apporter la vision sans alourdir la structure
Le DSI à Temps Partagé agit comme un membre du comité de direction, mais sans coût fixe important.
Il intervient quelques jours par mois, souvent sur site, en lien direct avec le dirigeant, et assure :
- La gouvernance du numérique,
- La mise en place d’outils de pilotage,
- Et le relais entre le terrain et la stratégie.
Ce modèle est particulièrement adapté aux PME en croissance, multi-sites ou en phase de structuration, qui ont besoin de méthode sans perdre leur agilité.
d) Sécuriser la continuité numérique
Un DSI, c’est aussi une assurance contre la perte de maîtrise. Il documente, formalise, centralise les informations clés : Accès, contrats, données critiques, plans de reprise. Ainsi, si un collaborateur part ou si un prestataire change, le savoir reste dans l’entreprise.
C’est une forme de garantie de continuité : Le patrimoine numérique reste sous contrôle, même en cas de changement.
f) Le point de vue GO DSI
Avec GO DSI, je pars d’un principe très simple :
le numérique n’est pas une affaire d’outils, c’est une affaire de direction.
J'aide les dirigeants de PME du Grand Ouest à :
- Reprendre le contrôle de leur patrimoine numérique,
- Structurer la gouvernance de leur SI,
- Planifier les priorités d’investissement,
- Et sécuriser leur infrastructure avec pragmatisme.
C’est un accompagnement sur mesure, local et humain, au service de la performance et de la sérénité du dirigeant.
Pour conclure : Reprendre la main sur son patrimoine numérique
Le patrimoine numérique n’est plus une abstraction technique : c’est une réalité stratégique. Il influence la performance, la sécurité, la valeur et la résilience de votre entreprise.
Le diriger, c’est en fait diriger son système d’information comme on pilote son activité : Avec méthode, visibilité et cohérence. En quelques étapes simples (inventaire, cartographie, gouvernance, pilotage) une PME peut transformer un ensemble d’outils disparates en un véritable actif consolidé, au service de sa croissance.
Le secret ?
Ne plus subir le numérique, mais l’organiser.
Ne plus réagir, mais anticiper.
Ne plus déléguer à l’aveugle, mais décider en connaissance de cause.
C’est là que le DSI à Temps Partagé trouve toute sa pertinence : Il apporte au dirigeant la vision stratégique et le pilotage opérationnel dont il manquait, sans alourdir la structure interne.
💡 Le réflexe GO DSI
Vous souhaitez évaluer la maturité numérique de votre entreprise ou cartographier vos actifs numériques ?
GO DSI accompagne les dirigeants de PME du Grand Ouest dans la structuration, la sécurisation et le pilotage de leur système d'information.
- Audit Flash offert – 2h pour identifier vos priorités numériques.
- DSI à Temps Partagé : Expertise et méthode sans alourdir la structure.
- Approche pragmatique, locale et sur mesure.
👉 Prenez rendez-vous en ligne ou écrivez à contact@go-dsi.fr
GO DSI – Le réflexe IT des dirigeants de PME.
